Moi Parent
31 Janvier 2023
En effet, les recherches soulignent le lien entre le vieillissement et le déclin des capacités cognitives. C’est en moyenne à partir de l’âge de 53 ans que la performance cognitive des gens commence à diminuer, sans pour autant qu’il y ait développement d’une démence. Il est possible d’être victime de petits oublis sans gravité de temps à autre. C’est ce qu’on appelle le vieillissement normal. Toutefois, chez certaines personnes, le vieillissement peut entraîner des conséquences plus substantielles, de l’ordre de la pathologie or, du fait du nombre grandissant de personnes âgées dans la population, on en voit forcément davantage touchées par le vieillissement pathologique. Selon les données de Statistique Canada, tous les cinq ans, la prévalence de démences (qui incluent entre autres la maladie d’Alzheimer, la plus fréquente) augmente de plus du double pour les Canadiens de 65 ans ou plus.
Des études montrent que, dès le début du déclin, on peut observer des conséquences sur les finances. D’abord, malgré leurs grandes connaissances et expériences, la capacité des investisseurs à utiliser leurs compétences tend à diminuer. Par conséquent, les rendements qu’ils tirent de leurs investissements accusent une différence de 3 à 5 % par rapport aux autres investisseurs gérant leur portefeuille eux-mêmes, selon une étude de Korniotis et Kumar. Ceci est vrai plus particulièrement après l’âge de 70 ans. De plus, sur une période de 10 ans, une autre étude (effectuée par Angrisani et Lee en 2019) montre qu’une moins bonne performance aux tests cognitifs de 10 à 15% entraîne une réduction de richesse de 15 à 18% chez les personnes responsables des décisions financières. À l’opposé, lorsque ces personnes sont moins engagées sur le plan décisionnel, ou si elles sont aidées de leurs proches, cette diminution de richesse est moins importante. D’après l’étude, des capacités moindres dans la prise de décision et dans la gestion des richesses en sont responsables.