Le 4 novembre 2025, le ministre des Finances et du Revenu national, François-Philippe Champagne, a déposé le premier budget du nouveau gouvernement libéral, intitulé Un Canada fort (Budget 2025).
Face à l’incertitude et aux importants changements économiques dans le monde, le Budget 2025 se veut un budget d’investissement visant à transformer l’économie canadienne en une économie plus forte, plus autonome et plus résiliente aux chocs mondiaux.
Il prévoit un total de 60 milliards de dollars en économies et en revenus sur cinq ans, et propose des investissements générationnels dans le logement, l’infrastructure, la défense, la productivité et la compétitivité.
Le Budget 2025 prévoit également un déficit historique de 78,3 milliards de dollars, comprenant des investissements en capital de 45,4 milliards de dollars et des dépenses approximatives de 33 milliards de dollars.
En bref :
LeLe Budget 2025 ne propose pas de modifications aux éléments suivants :
- les taux d’imposition du revenu des particuliers (mais réaffirme la réduction du taux d’imposition marginal de la première tranche de revenu des particuliers, initialement annoncée en mai 2025);
- les taux d’imposition des sociétés;
- le taux d’inclusion des gains en capital de 50 %;
- l’exemption pour résidence principale;
- les retraits minimums obligatoires des fonds enregistrés de revenu de retraite (FERR).
Le Budget 2025 n’introduit pas non plus d’impôt sur la richesse pour les particuliers.
Le Budget 2025 ne rétablit pas le Programme des immeubles résidentiels à logements multiples (IRLM), qui était en vigueur entre 1974 et 1981.
Les faits saillants :
Donner aux Canadiens les moyens de réussir
- Réduire le taux d’imposition personnel marginal le plus bas :
- Passer de 15 % à 14,5 % (pour 2025), ainsi qu’à 14 % à partir de 2026
- Prévoir un crédit d’impôt compensatoire disponible de 2025 à 2030, lorsque le montant des crédits d’impôt non remboursables dépasse la première tranche d’imposition.
- Verser automatiquement les prestations fédérales aux personnes admissibles à compter de 2026 :
- Permettre à l’Agence du revenu du Canada (ARC) de produire des déclarations de revenus préremplies, sous réserve de l’option du contribuable et de son approbation.
- Automatiser l’accès à certaines prestations fédérales (par ex. crédit TPS/TVH, Prestations pour enfants du Canada).
- Réduire le coût de propriété pour les acheteurs d’une première habitation :
- Éliminer la taxe sur les produits et services (TPS) pour les acheteurs d’une première habitation neuve d’une valeur maximale de 1 million de dollars.
- Réduire la TPS pour les acheteurs d’une première habitation neuve dont la valeur se situe entre 1 million et 1,5 million de dollars.
- Améliorer le programme de Prestation canadienne pour les personnes handicapées :
- Prévoir un versement unique de 150 $ pour aider à compenser les coûts liés à la demande du crédit d’impôt pour les personnes handicapées.
- Exclure la Prestation canadienne pour personnes handicapées du revenu imposable.
Renforcer l’économie canadienne
- Introduire une « Superdéduction à la productivité » :
- Incitatifs fiscaux bonifiés permettant aux entreprises de déduire une plus grande part du coût des nouveaux investissements en capital.
- Parmi les exemples :
- Amortissement immédiat de 100 % des machines et équipements de fabrication ou de transformation, ainsi que des bâtiments associés.
- Amortissement immédiat des actifs améliorant la productivité, comme les ordinateurs et les brevets.
- Déduction bonifiée dès la première année pour la plupart des autres immobilisations.
- Renforcer les incitatifs fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE) :
- Augmenter le plafond annuel des dépenses sur lequel le crédit d’impôt bonifié de 35 % du programme de RS&DE peut être appliqué, le faisant passer à 6 millions de dollars.
Rendre le gouvernement plus efficace
- Abroger la taxe sur les logements sous-utilisés.
- Éliminer la taxe de luxe sur les aéronefs et les navires.